Prévisionnel de trésorerie post-covid : retours d’expérience du cabinet MTLC, expert-comptable à Lyon.
Dans un environnement incertain, les paramètres variables de la gestion de l’entreprise s’accentuent : dégradation de la prévisibilité de l’activité et du chiffre d’affaires, comportement modifié des clients qui affectent le rythme de recouvrement, mise en place de mesures de soutien dont la traduction en encaissements/reports de décaissements peut tarder à se mettre en place… Afin d’anticiper au mieux les éventuelles tensions de trésorerie, il est indispensable de gérer de manière prévisionnelle l’ensemble de ces données. Cette tâche se révèle complexe mais indispensable. La mise en place d’un prévisionnel de trésorerie s’accompagne nécessairement d’approximation car nul ne peut prédire à coup sûr le futur. Cependant, même approximatif, un prévisionnel est toujours préférable à l’absence totale d’orientation.
Outils génériques ou ad ’hoc ?
Les outils automatisés et non spécifiques de prévision de trésorerie sont valables dans un contexte sans aléas majeurs ou en l’absence d’arbitrages indispensables pour surmonter certains événements. Mais dans un monde plus incertain, marqué par l’intensification accélérée de la concurrence, l’émergence de nouveaux acteurs disruptifs et en contexte de crise comme celle du Coronavirus, il devient essentiel de travailler à la création d’un outil dédié de prévision de trésorerie en méthode directe (vison encaissement / décaissement), à partir d’un logiciel comme Excel par exemple.
Cet outil devra être conçu dès le départ pour pouvoir être mis à jour régulièrement, et être évolutif. Cependant, se doter de l’outil ne suffit pas, il faut l’alimenter correctement et régulièrement sous peine de n’avoir sinon qu’un outil prétexte, vite générateur d’informations erronées.
Tenir une comptabilité à jour
La trésorerie à très court terme dépend non seulement de l’activité à venir mais surtout des opérations passées et de la correcte comptabilisation des factures. Une extraction de la balance comptable fournisseurs et clients, par date d’échéance (balance âgée), permettra de renseigner des règles d’apurement de ces postes et de déterminer ainsi les flux de trésorerie à court terme, généralement sur les 2 premiers mois de la prévision. Il est généralement nécessaire de vérifier le rythme réel d’encaissements et de décaissements et de le moduler par l’expérience pratique des relations avec les tiers de l’entreprise, particulièrement en temps de crise généralisée.
La qualité de la prévision de trésorerie à court terme sera en partie liée à l’exhaustivité des balances fournisseurs et clients, et donc à une comptabilité régulièrement mise à jour à la fin de chaque mois notamment. Ainsi des outils natifs Cloud partagés en temps réel entre l’entreprise et son expert-comptable permettent d’atteindre cet objectif. Le cabinet MTLC, expert-comptable à Lyon, s’est spécialisé dans a la mise en place de telles solutions.
Définir le modèle
Le plan de trésorerie reprend tous les encaissements et décaissements de l’entreprise.
Encaissements :
Les éléments importants à prendre en compte sont les suivants : le chiffre d’affaires prévisionnel TTC, les apports en capital (capital de départ et augmentations de capital), les apports en compte courant, les subventions reçues, les produits financiers et les remboursements d’impôts.
La difficulté principale réside dans les prévisions d’encaissements du chiffre d’affaires : il faut estimer correctement le CA probable puis y associer les délais de paiement probables.
Décaissements :
Les décaissements sont constitués par : les investissements, les achats TTC, les frais généraux TTC (loyers, honoraires, entretiens, assurance, dépenses de transport, …), les salaires et charges sociales, les impôts et taxes, les réductions de capital, les reprises d’apports en compte courant, les charges financières.
Points importants :
Le premier réflexe est de retenir les achats et les ventes en TTC, et non en hors taxes. L’entreprise règle en TTC et ensuite, reverse aux impôts l’excédent de TVA collectée ou récupère le surplus de TVA déductible.
Si des salaires sont prévus dans le plan de trésorerie, il est nécessaire de prévoir une sortie de trésorerie mensuelle pour le paiement des salaires nets et une sortie de trésorerie mensuelle ou trimestrielle pour le paiement des charges sociales.
Lorsque vous êtes TNS, il convient de bien assimiler le fonctionnement du système de cotisation prévu par le RSI pour compléter le prévisionnel de trésorerie. L’accompagnement d’un expert-comptable s’avère souvent nécessaire eu égard à la complexité du régime.
Dans un prochain post, le cabinet MTLC, expert-comptable à Lyon, vous proposera un modèle de prévisionnel de trésorerie à adapter à votre contexte.
Vérifier la cohérence du modèle
Afin de vérifier la construction du modèle, il est vivement recommandé de l’établir sur une période de 12 mois (6 mois à minima), et de pouvoir réconcilier la variation de trésorerie obtenue par nature de flux (exploitation, investissement et financement) avec un plan de financement en méthode indirecte sur la même période en partant de l’EBITDA idéalement, et en y identifiant les éléments non cash intégrés (production stockée et immobilisée, retraitement éventuel des crédits baux etc.).
La comparaison entre le plan de financement et la vision encaissement / décaissement permettra de prendre du recul sur le modèle de suivi de la trésorerie : La variation du besoin en fonds de roulement et de ses éléments constitutifs sont-ils correctement appréhendés ? La variation de l’encours de financement du poste client est-elle cohérente avec l’évolution du poste client ? etc.
Enfin, chaque prévision doit intégrer un cas dégradé, pour anticiper les besoins de trésorerie en cas d’une dérive par rapport au budget d’exploitation (décalage ou baisse des commandes, lancement d’un nouveau produit ou service retardé, hausse du coût des matières premières, modification des règles de paiement de certains fournisseurs etc.), ou la survenance d’un événement exogène comme la crise du Covid.
Actualiser les prévisions de trésorerie
Généralement, l’exercice a lieu un ou deux fois par an, avec en fonction des organisations des actualisations réalisées au cours de l’année (« forecast /re-forecast »). Une dérive par rapport au budget ou la survenance d’évènements imprévisibles comme le Coronavirus impactera les résultats sur l’année et la rentabilité anticipée, mais pourra surtout générer, à plus ou moins brève échéance, des tensions de trésorerie voire une crise de liquidité. Une mise-à-jour régulière des prévisions de trésorerie est nécessaire : une périodicité mensuelle peut s’imposer en cas de survenance d’évènements atypiques.
Conclusion
Ce travail de construction d’un modèle peut être relativement chronophage. Il doit être piloté en priorité par l’équipe du contrôle de gestion / comptabilité, ou par l’expert-comptable de la société. Des interactions avec l’ensemble des responsables des autres services (commercial, approvisionnement, paie, frais généraux etc.) sont indispensables. Le cabinet MTLC, expert-comptable à Lyon, peut vous accompagner dans la mise en place d’un prévisionnel de trésorerie : contacter MTLC, expert-comptable à Lyon.
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